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Mainard, Dominique 
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Anna a six ans, elle ne parle pas mais n'est pas sourde; les mots semblent être la source des maux d'Anna, mais aussi de ceux de sa mère et de sa grand-mère, frappée d'hémiplégie en racontant une histoire à sa fille.
Grâce à Merlin, un enseignant pour les sourds et muets à qui Anna a été confiée, la mère va accepter de voir ses erreurs. Nadéjda, la mère, est un personnage qui se refuse le bonheur, pensant être victime d'une malédiction qui a commencé avec la disparition du grand-père pendant les années qu'on suppose être celles de la Shoah. Mais la date n'a pas d'importance : « De notre généalogie, je ne sais pas grand-chose, simplement que nous venons d'un pays que mes grands-parents ont fui pour ne pas être tués, peu importe lequel, l'histoire se répète sans cesse et elle est partout semblable. Alors, je peux dire oui, tout ceci vient peut-être de mon grand-père qui est parti un jour pour un long voyage, un voyage en terre inconnue bien que n'étant guère éloignée de chez lui. »
Ce récit est rempli de magie (cf. le nom de l'enseignant), de références poétiques (la mort du goéland et celle d'Ophélie) mais aussi de souffrance (celle qu'occasionne un amour trop fort, étouffant).
Ce court roman a reçu le premier prix des libraires de la Fnac mais a aussi été salué unanimement par la critique.
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Christelle Divry
(832 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Joêlle Losfeld, 149 p.
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3/1/2003
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